# Atelier contenu des enseignements **Participants :** - Quelles solutions présenter aux étudiants (quelle informatique en 2030) ? - Comment persuader des individus d'adopter des usages numériques plus sobres face aux renonciations sociales qu'elles peuvent impliquer (surtout pour jeunes générations: risque de marginalisation sociale...)? - Quels sont les savoirs de référence sur les impacts environnementaux du numérique ? Quelles sont les controverses ? - Quelle place pour les alternatives (sobriété, low tech) ? - Comment définir et enseigner (en motivant les étudiants) un futur de stabilisation/robustification/maintenance, alternatif à la croissance tous azimuts du numérique ? - Pourquoi **ne pas** faire la fresque du climat ? Quelles attentes des participants ? choses standard sur lesquelles on peut passer mais - quel contenu dont on voudrait parler mais on ne sait pas comment faire, ou sur lesquels on n'est pas à l'aise ? - quelles références, comment les choisir ? - qu'est-ce qu'on aimerait comme production concrète suite à cette journée ? - sur la formation des enseignants : comment former les collègues ? comment participer à des formations ? - quel contenu pour projeter nos étudiants dans le futur ? - comment on traite les controverses avec des étudiants informatiques ? Contenus pour qui ? pour étudiants en droit par exemple, quelle porte d'entrée ? exemple de la chasse au trésor de Gauthier quel contenu aussi pour les enseignants, qui donne envie de se former ? Question plus profonde : quels messages souhaite-t-on faire passer ? - attirer l'attention sur ce problème ? question valable pour tous profanes il y a des questions qui se posent aussi d'un point de vue juridique Question des controverses intéressantes pour élèves ingénieurs mais est-ce qu'on essaie de faire passer des informations, des contenus méthodos ? Est-ce qu'on fait de la sensibilisation (seulement) ? Est-ce qu'il faut aussi les pousser à changer ? Comment faire pour un public par exemple très orienté marketing ? Comment les convertir ? Pour quel métier derrière ? Pas forcément besoin de les convertir, mais leur expliquer que le monde va changer Comment enseigner des savoirs non stabilisés ? l'actualisation des sources Les informations changent d'une année à l'autre Mettre des choses en commun permet de faire évoluer Exemple du cours de Fabrice Flipo -> lui seul peut le faire évoluer Remarque qu'avant la pause ce matin, les intervenants n'ont pas parlé de leur sujet de recherche donc possiblement toujours un train de retard Même si c'était notre sujet de recherche, pas forcément à jour sur tout Problème pour tout ce qui est quantification surtout Et peut changer par exemple les conclusions d'un TP Certaines données n'ont pas non plus été calculées de façon rigoureuse Exemple de la vidéo du Shift : si on le présente différemment, comme controverse, peut lâcher les étudiants (?) Gauthier : plus avance dans le temps, moins prend de chiffres Décisions politiques : ne change pas tellement qu'on soit à 1 ou 2 % En Irlande, 14% de conso élec vient des data centers donc s'intéresser aux territoires permet de trouver des cas intéressants Travail de mise à jour aussi sur les enjeux sociétaux, par exemple pour parler de Chat GPT... Idée d'une méta-discipline qui englobe tous nos savoirs regroupant humanités environnementales, sciences environnementales... Place qu'on donne ou pas au chiffre = dernière zone de confort ? Permet approche par le côté concret des choses Dans quelle mesure l'aspect quantitatif est-il au coeur des enseignements ? Deux types de mesure : chiffres globaux et mesures concrètes Mesure de conso de code est très bas niveau, mais donne aux étudiants un appui concret Amener les étudiants au fait qu'ils vont devoir prendre des décisions politiques sans avoir de données de référence stabilisées Le droit devient de plus en plus important dans ces cours Exemple de la crise de l'azote : les données chiffrées ont permis de bloquer l'activité économique On aimerait développer des capacités d'analyse par rapport à des arguments climatosceptiques, comment faire sans chiffres ? Rapports du GIEC depuis longtemps, on n'a plus besoin de chiffres pour avancer, il faut avancer d'un point de vue politique Est-ce que ces enseignements ne sont pas l'occasion de montrer de la science en train de se faire ? -> apprendre à prendre du recul, esprit critique... Les chiffres ne changent pas tant que ça, donc plutôt trouver manière de présenter les choses qui font que les étudiants vont interroger les chiffres Rapports GSMA et GeSI : c'est intéressant de regarder à quoi ressemblent les calculs, même si on n'a rien à mettre à la place. Avoir ce type de chiffre est pire que rien. Formation sur à quoi servent les chiffres, comment ils sont produits, comment ils circulent Très intéressant de voir comment la science se fait, mais pas facile de transmettre ça aux étudiants qui ont une vision très naïve de la science (Big Bang Theory) Même dans communautés techniques, personnes qui font ACV etc pas considérés comme scientifiques Exemple de l'industrie du tabac, de la fabrique du doute... peut être utile pour répondre à ça Vision très physique de l'épistémologie : chiffres issus d'expériences contrôlées, qui ne bougent jamais Difficile de sortir de ça Pas beaucoup de vision d'économie - important pour métiers futurs possibles : entreprise résiliente... - structure de l'économie à changer : mettre des euros dans du personnel plutôt que du matériel Cours sur le capitalisme Mais compliqué à faire en tant qu'enseignant en informatique Formats ouverts, par projets, par discussion La non-neutralité de la science ne va pas de soi (cf atelier SeNS). Les informaticiens ne sont pas formés à ça, donc les discussions sont difficiles Mais si on invite des chercheurs de disciplines extérieures, personne ne vient aux séminaires Les étudiants vont devoir trouver du travail derrière. Du coup quel est notre objectif, que veut-on leur transmettre ? Quels débouchés professionnels ? En informatique, beaucoup d'embauche. Mais pas cohérents avec cette réflexion Les étudiants qui se sont posé le plus de questions quittent l'informatique Le savoir lui-même est important, on forme des citoyens, pas des informaticiens ? Inversement étudiants non informaticiens peuvent être hermétiques à des données quantitatives, y compris pour les mettre en réflexivité Comment construire un programme d'humanités environnementales qui serait utile à tous les étudiants, quelque soit leur discipline ? Les informaticiens qu'on forme, s'ils vont par exemple faire de l'agro-foresterie, dans les années à venir, il restera des solutions informatiques et il faut que ces étudiants soient capables de les maintenir quand on aura décidé de ce qu'on veut maintenir -> Quel numérique veut-on maintenir ? communs négatifs ? Comment former les gens à maintenir ces cadavres numériques ? On se demande pourquoi on enseigne ces impacts environnementaux du numérique, mais idem pour les autres enseignements informatiques ? En fait pourquoi on enseigne ça dans le contexte de formation actuel ? Discours très alarmistes à gérer aussi, par exemple de Guillaume Pitron, du Shift... On ne peut pas non plus les amener à une trajectoire où on dénumérise tout -> comment on les amène à une autre vision de numérisation de la société, plus engageant entre très alarmiste et tout va bien, former sur une voie intermédiaire réf d'Ursula Le Guin (?). livre Les dépossédés : planète très capitaliste, et une partie part sur la lune pour vivre en anarchie radicale. On manque de finesse sur les avenirs numériques qu'on imagine actuellement part du design Difficulté de ce qui est lié au numérique et ce qui ne l'est pas : problématique de voir les impacts de tel secteur, de tel autre etc Manque alors de hiérarchisation des choses, de vision globale Le numérique pollue certes, mais par exemple sur biodiversité, pas problème majeur Certains des arguments contre ces cours sont du coup recevables car les informations ne sont pas remise dans le contexte global : quelle est la contribution spécifique du numérique au système ? Sur les contenus d'enseignement 100% informatique, on pourrait aussi enseigner des choses très différentes de ce qu'on a actuellement (OS très frugal par exemple) <-- j'ai raté une phrase :-( Plus dur d'emmener les collègues vers ce genre d'enseignements ? Sauf très vieux qui ont appris de façon plus sobre ? On a oublié le monde d'où on venait, avec ressources très contraintes On peut peut-être construire une voie alternative là-dessus. Ca ne donnera peut-être rien mais peut être essayé Expériences low-tech pas sexy pour étudiants ? Les étudiants ont tendance à sortir un bazooka (IA) pour des tâches qui peuvent être faites très simplement Comment rendre ce type de choses engageante ? Trouver ce qu'on peut avoir comme qualificatif vendeur ? résilience par exemple même si concept très large. robustesse ? Il manque des contenus communs On ne peut pas tenir le rythme de s'investir sur tout en permanence donc important de partager Informaticiens ont culture du partage CCL de Sophie :+1: objectif des enseignements pas complètement clair principes méthodologiques, prise de recul certains messages qu'on essaie de faire passer, on n'a pas été formés à ça profiter du fait de se voir pour collaborer sur des enseignements sociologie de la quantification (?) :+1: Comment construire un récit désirable ? convivialité Illich appâter avec des choses technologiques : robot pour planter des arbres, et aller vers du low tech (opposé du greenwashing) faire rêver les étudiants avec du numérique ? -> qu'est-ce qui nous nous fait rêver actuellement ? trip sur un OS qui fait 500 lignes de code -> ouverture des imaginaires tant qu'on n'a pas trouvé nous, moins facile voir profs tripper donne envie d'apprendre faire tour de projets citoyens, associations... -> alliance avec citoyens, associations capteurs citoyens, anti-linky peuvent avoir des demandes, besoin low tech équipe de recherche qui a fait des transistors en bois -> permet de comprendre un principe informatique de base. idées à aller prendre du côté de l'informatique débranchée
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